AVOCATS & BIG DATA : LE DÉBUT D’UNE LONGUE HISTOIRE
Le phénomène essentiel des Big Data influe sur de nombreux secteurs d’activités et pratiques professionnelles. Ce tsunami renverse les pratiques existantes et les perspectives de travail de l’avocat. Il a été parfaitement décrit dans son ampleur dans l’ouvrage de Youval Noah Harari, intitulé 21 leçons pour le 21eme siècle , publié chez Albin Michel, qui a souligné l’amplification de son impact dans toutes les professions, et les mutations profondes qui en résultent.
L’irrésistible vague des Big Data influe sous différents aspects sur l’activité des avocats.
Les avocats étant au milieu de l’activité sociale et de la vie des affaires doivent repenser leur pratique à l’aune des Big Data. Celles-ci permettent de travailler sur des bases professionnelles toujours plus importantes et plus précises pour la rédaction des actes juridiques. S’agissant du contentieux, ces bases sont encore plus influentes sur la pratique à raison des données disponibles sur l’ensemble des juridictions et de la qualité croissante des moteurs de recherche.
L’avocat, les Big Data et la jurisprudence
C’est ainsi que l’avocat a une approche différente de la jurisprudence avec le Big Data. L’ancienne pratique de consultation d’ouvrages est de moins en moins pertinente. De plus la mise de certains sujets sensible en veille sur les bases de données permet de renseigner un dossier en temps réel sur les dernières évolutions de la jurisprudence.
L’avocat, les Big Data et la RGPD
Ce qui est vrai en droit des affaires avec le Big Data, l’est encore plus s’agissant des consommateurs. La rédaction des conditions générales de vente ou d’utilisation de sites ou d ‘applications de smartphone nécessite une pratique conforme à la RGPD
Voir à ce sujet notre article sur la blockchain ; et celui sur le Brexit.
L’avocat, les Big Data, la propriété intellectuelle et la pratique des contrats
Dans la pratique de rédaction des contrats le Big Data élargit le champ des formats consultables mais surtout, de l’adaptation des formats à la requête précise de rédaction et des parties au contrat. La pratique des contrats s’en trouve enrichie, mais il est essentiel qu’une intelligence humaine permette d’assurer la parfaite adaptation de ces ressources aux obligations des parties et aux dispositions du code civil et du code de commerce. La propriété intellectuelle, les droits d’auteurs les marques méritent une grande attention car les reproductions illicites sont devenues monnaie courante.
L’avocat, les Big Data, les réseaux sociaux et la déontologie
L’avocat reste garant de la confidentialité et des règles édictées par le code de déontologie qui trouvent une seconde jeunesse en face des grands défis posés par le Big Data dans la pratique de l’avocat.
Il est essentiel de maintenir un contrôle humai sur les effets de l’accumulation de ces données, en sorte que l’équité et la confidentialité soient préservés. En outre les réseaux sociaux constituent, pour le meilleur et pour le pire ( rumeurs, fake news, etc) un vivier considérable de données sur lesquels il faut maintenir une attention particulière. Nous avons publié d’autres articles sur ces sujets, voir notamment :
(TRUMP, BARRIERES DOUANIERES, TAXES & BIG DATA)